La couque de Dinant est une spécialité de la très jolie ville de Dinant en Belgique (à ne pas confondre avec Dinan en Bretagne) qui a la particularité de n’utiliser que deux ingrédients : de la farine et du miel ! Son autre caractéristique, c’est d’être dure comme de la pierre. Vraiment. Si vous croquez dedans vous risquez de vous faire mal aux dents. Pour en manger, il faut casser un morceau sur un bord de table, puis le laisser fondre doucement dans la bouche jusqu’à ce que le bon goût de miel nous envahisse. Pas de risque de tout engloutir trop vite !
Les couques traditionnelles sont imprimées de dessins en relief très élaborés, réalisés avec des moules en bois. Quand on n’a pas de moule (comme moi), on peut simplement utiliser des emporte-pièces.
J’ai découvert ce biscuit lors d’un petit voyage à vélo le long de la Meuse l’an dernier. Ci-dessous, vous pouvez voir une couque en forme de saxophone achetée sur place (Adolphe Sax, l’inventeur du saxophone, est né à Dinant et ils en sont fiers). Ce n’est pas le motif le plus traditionnel mais on nous l’avait conseillé « pour une première couque », car la forme allongée la rend plus facile à casser en morceaux. J’ai trouvé ce biscuit non seulement original mais bon aussi ! Un délicieux goût de miel, un petit parfum grillé (voire cramé) sur les bords qui n’est pas désagréable du tout, et une texture fondante… quand on lui laisse le temps de fondre.
L’histoire de la couque de Dinant remonte au 18e siècle, voire au 15e siècle si on croit les légendes (probablement fantaisistes). De nos jours, il ne reste que 3 producteurs dans la ville, et les couques sont surtout achetées par les touristes. En faisant des recherches, j’ai eu la surprise de tomber sur une chanson en anglais (?!) à la gloire de ce biscuit. Non seulement elle est entraînante, mais en plus elle permet de voir tout le processus de fabrication. Je vous invite donc à la regarder ci-dessous (notez juste qu’il y a des sous-entendus un peu NSFW).
Source : cette recette est tirée essentiellement de la version de Nuage de Farine avec quelques adaptations basées sur des vidéos youtube.
Recette de couque de Dinant
Biscuit belge au miel qui casse les dents
Ingrédients
- 200 g de farine (j’ai utilisé de la T45)
- 160 g de miel
Instructions
- Versez 160 g de miel dans une casserole et faites chauffer à feu doux jusqu’à ce qu’il soit bien liquide, mais sans aller jusqu’à l’ébullition.
- Placez les 200 g de farine dans un grand bol et ajoutez le miel. Mélangez avec une spatule puis pétrissez brièvement avec les mains pour que la pâte soit bien homogène. Elle doit être légèrement collante (c’est le miel qui fait ça) mais si vous l’étalez, elle ne doit pas se craqueler. Si la pâte est trop sèche, rajoutez un peu de miel, si elle colle trop, rajoutez un peu de farine.
- Farinez le plan de travail et la surface de la pâte, et étalez-la au rouleau sur une épaisseur de 5 mm. Si vous avez un moule en bois à couque ou à spéculoos, découpez la pâte aux dimensions du moule, farinez bien le moule, puis posez la pâte à l’intérieur et pressez fermement toute la surface avec le bout des doigts ou le talon de la main pour imprimer le motif. Démoulez. Si vous n’avez pas de moule (comme moi), découpez des formes à l’emporte-pièce.
- Préchauffez le four, idéalement à 300 °C, sinon au maximum. Placez les couques sur une plaque et faites-les cuire une dizaine de minutes en surveillant bien. Elles doivent être bien dorées voir légèrement cramées sur les bords.
- À la sortie du four, quand les biscuits sont encore très chauds, trempez un pinceau de cuisine dans un bol d’eau et badigeonnez rapidement les biscuits puis laissez-les refroidir.
- Les biscuits vont devenir très très durs en refroidissant, et encore plus le lendemain. Pour les déguster, cassez un morceau sur un bord de table, puis laissez fondre dans la bouche. Conservées dans un récipient hermétique, les couques de Dinant se gardent plusieurs mois.