Le nom signifie littéralement haricots rouges (maharagwe) au lait de coco (nazi), et ça résume bien ce délicieux plat vegan. On a beau se trouver en Afrique, les influences indiennes sont indéniables dans cette recette. On se croirait presque en train de faire un rajma masala, avec la différence cruciale du lait de coco qui change complètement le goût évidemment. Si vous avez des boîtes de haricots rouges dont vous ne savez pas quoi faire, ça vous fait deux recettes à tester/comparer, et je vous garantis qu’elles ne vous décevront pas.
Et normalement c’est à ce moment que je vous raconte tous les détails culturels sur les origines et coutumes autour de ce plat, sauf que d’une part je n’ai pas trouvé grand-chose, d’autre part je suis affreusement occupée ce week-end donc je n’ai pas trop eu le temps de chercher ou d’écrire des tartines. En plus il paraît que la plupart des gens s’en fichent complètement et veulent juste qu’on leur donne la recette. Je ne vous fais donc pas attendre plus longtemps…
Source : cette recette est tirée de la chaîne Youtube Aroma Of Zanzibar & Beyond aussi disponible en anglais. J’ai accompagné avec les « chapatis » de la même chaîne.
Recette de maharagwe ya nazi
Haricots rouges au lait de coco, cuisine de Tanzanie
Ingrédients
- 2 boîtes de 400 g de haricots rouges (poids égoutté 250 g chacune) ou 225 g de haricots secs
- 1 oignon rouge émincé (150 g)
- 3 petites tomates ou 300 g de tomates concassées en boîte
- 20 g d’ail ou de purée d’ail
- 10 g de gingembre ou de purée de gingembre
- 250 ml de lait de coco
- 1 c. à café de coriandre moulue
- 1 c. à café de cumin moulue
- 1⁄2 c. à café de curcuma
- 1⁄2 c. à café de poivre moulu (un peu moins si fraîchement moulu)
- 1,5 c. à soupe d’huile
- 1 piment habanero (piment antillais) (facultatif)
- 1 c. à soupe = 1 cuillère à soupe standard rase = 15 ml
- 1 c. à café = 1 cuillère à café standard rase = 5 ml
Instructions
- Si vous utilisez des haricots secs, faites-les tremper une nuit1 puis égouttez-les. Recouvrez à nouveau les haricots largement d’eau, ajoutez du sel et faites les bouillir jusqu’à ce qu’ils soient tendres mais pas réduits en purée, de l’ordre d’une heure à la casserole ou une vingtaine de minutes à la cocote-minute.
- Réduisez 20 g d’ail et 10 g de gingembre en purée, j’utilise une râpe microplane mais on peut aussi le faire au mortier.
- Si vous utilisez des tomates fraîches (en saison), enlevez la peau en faisant une croix à la pointe du couteau puis en les ébouillantant 30 secondes. Concassez la chair au mixeur ou au couteau et réservez.
- Faites chauffer 1,5 c. à soupe d’huile dans une grande sauteuse à feu moyen. Ajoutez l’oignon et faites-le revenir pendant 5 à 7 minutes jusqu’à ce qu’il commence à dorer.
- Ajoutez les épices : 1 c. à café de coriandre, 1 c. à café de cumin, 1⁄2 c. à café de curcuma et 1⁄2 c. à café de poivre. Mélangez bien et faites revenir encore 2 minutes, en ajoutant un trait d’eau si ça attache.
- Ajoutez la purée d’ail et de gingembre et faites revenir encore 1 minute ou jusqu’à ce que l’odeur s’adoucisse. Ajoutez 300 g de tomates, mélangez bien, et faites cuire encore 5 minutes.
- Enfin, ajoutez les haricots rouges égouttés ainsi que 250 ml de lait de coco et 100 ml d’eau et salez au goût. Ajoutez en option 1 piment habanero entier (pour donner un peu de goût sans trop de piquant). Portez à ébullition, couvrez et laissez mijoter 10 à 15 minutes.
- Servez avec du riz, ou des pains plats (en photo des « chapati » de Tanzani, qui sont plutôt comme des paratha), ou de l’ugali (pâte de farine de maïs ou de mil). Au moment de servir vous pouvez rajouter encore un trait de lait de coco bien épais de préférence (souvent on le fait réduire à la casserole pour l’épaissir).
- Ou bien utilisez la méthode rapide de trempage des haricots : placez les haricots dans une casserole, couvrez largement d’eau, portez à ébullition, coupez le feu, laissez couvert une heure puis égouttez et rincez avant de passer à la vraie cuisson. [retour]